Le gouvernement britannique a annoncé son intention de mettre en œuvre des réformes importantes du système de protection sociale, en particulier en direction des jeunes. La ministre du Travail et des Retraites, Liz Kendall, a souligné que ceux qui choisissent de ne pas profiter des opportunités qui s’offrent à eux pourraient voir leurs prestations réduites. Cette proposition vise à remédier au chiffre alarmant selon lequel près d’un million de jeunes ne suivent pas d’études, d’emploi ou de formation.
Garantie pour la jeunesse : une voie vers l’emploi
Kendall a présenté une initiative de garantie pour la jeunesse destinée aux jeunes de 18 à 21 ans, qui vise à leur offrir une formation et une réinsertion sur le marché du travail. Elle a expliqué que les jeunes auront la possibilité de « gagner ou d’apprendre » grâce à ces nouvelles mesures.
Kendall a déclaré que cette initiative pourrait améliorer considérablement les opportunités pour les jeunes. Elle a fait remarquer que le fait de ne pas travailler pendant la jeunesse peut entraîner des conséquences à long terme qui affectent les perspectives d’emploi futures et les capacités de gain.
Dans son interview avec Laura Kuenssberg de la BBC, Kendall a confirmé que ceux qui déclineraient ces opportunités seraient effectivement confrontés à des réductions de prestations. Cette position reflète une inquiétude croissante face à l’inactivité économique, qui a augmenté depuis la pandémie, ce qui fait que 9,3 millions de personnes ne travaillent pas et ne recherchent pas d’emploi, soit une augmentation de 713 000 depuis la COVID-19.
Relever les défis liés à la santé mentale et à l’économie
Le problème de l’inactivité économique croissante est aggravé par des problèmes de santé. Actuellement, près de trois millions de personnes sont au chômage en raison de problèmes de santé, ce qui représente une augmentation de 500 000 depuis 2019. Kendall a reconnu que certains demandeurs d’emploi pouvaient avoir diagnostiqué eux-mêmes des problèmes de santé mentale, tout en affirmant l’existence de véritables problèmes de santé mentale qui touchent de nombreuses personnes au Royaume-Uni.
Les tentatives du gouvernement conservateur précédent de restreindre l’admissibilité aux prestations d’invalidité ont rendu 400 000 personnes malades de longue durée vulnérables à la perte de leurs prestations. Toutefois, Kendall n’a pas précisé si ces personnes conserveraient leurs prestations dans le cadre des prochaines réformes du Parti travailliste.
Le secrétaire d’État au Logement, Kevin Hollinrake, a souligné que la hausse du chômage due aux problèmes de santé était en grande partie une conséquence de la pandémie. Il a exprimé un soutien prudent à l’attention portée par le Parti travailliste sur cette question, mais a appelé à une approche prudente pour garantir la mise en œuvre de solutions efficaces.
Alors que les discussions sur ces importantes réformes de l’aide sociale se poursuivent, elles mettent en évidence un besoin sociétal plus large de stratégies efficaces qui répondent à la fois à la participation économique et aux problèmes de santé mentale des jeunes. L’engagement du gouvernement pourrait potentiellement remodeler le paysage des opportunités d’emploi pour les jeunes dans les années à venir.