Les tensions s'intensifient autour de la COP29 en raison du débat sur les engagements en matière de combustibles fossiles

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  • 21 November 2024
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Les tensions montent à la COP29 autour des engagements sur les énergies fossiles

Alors que près de 200 pays se réunissent à Bakou, en Azerbaïdjan, pour les négociations sur le climat de la COP29, un débat houleux a éclaté entre les principaux pays au sujet d’un projet d’accord qui, selon certains, pourrait remettre en cause les engagements pris jusqu’ici en matière de réduction de la consommation d’énergies fossiles. Le ministre britannique de l’Énergie, Ed Miliband, a souligné l’urgence de la situation, avertissant que l’inaction entraînerait un jugement sévère de la part de la communauté internationale. Le Royaume-Uni, l’Union européenne, la Nouvelle-Zélande et l’Irlande ont jugé l’accord proposé « inacceptable », craignant qu’il ne soit pas conforme aux engagements pris lors de la COP28 de l’année dernière. Parallèlement, de nombreux pays en développement expriment leur frustration face au manque de soutien financier pour relever les défis du changement climatique.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a souligné que « l’échec n’est pas une option », soulignant le caractère crucial de ces discussions. Au cœur des négociations se trouve un équilibre délicat entre l’augmentation de l’aide financière des pays les plus riches et les engagements mondiaux en faveur de l’élimination progressive des énergies fossiles.

Perspectives divergentes sur la croissance économique

Certains pays en développement et États dépendants du pétrole hésitent à adopter des mesures strictes de réduction des combustibles fossiles, craignant que leur croissance économique ne soit compromise. Le commissaire européen à l’action climatique, Wopke Hoekstra, a critiqué le projet d’accord, le qualifiant de « déséquilibré et impraticable », tandis que l’envoyé américain pour le climat, John Podesta, s’est dit déçu par l’absence de continuité par rapport aux accords précédents conclus à Dubaï. Le ministre samoan Cedric Schuster, représentant les nations insulaires vulnérables, s’est fait l’écho des inquiétudes concernant la dégradation des progrès réalisés l’année dernière. Il a exprimé un sentiment collectif : il est essentiel de maintenir l’élan pour relever les défis climatiques actuels.

Le ministre irlandais de l’environnement, Eamon Ryan, a prévenu que sans efforts ambitieux en matière d’atténuation, toutes les autres initiatives climatiques pourraient échouer. Les discussions en cours ont également suscité des critiques à l’égard du rôle de l’Azerbaïdjan en tant qu’hôte, de nombreux diplomates affirmant que le projet reflète les intérêts de groupes régionaux spécifiques plutôt qu’une perspective internationale équilibrée.

Engagements financiers sous surveillance

Les pays en développement se font de plus en plus entendre sur le fait que les pays riches semblent revenir sur leurs promesses financières faites lors de l’Accord de Paris de 2015. Ils affirment que les pays développés se sont engagés à soutenir la transition vers l’abandon des combustibles fossiles, mais n’ont pas encore pris d’engagements financiers concrets. Le dernier projet de proposition manque de chiffres précis pour le financement de la lutte contre le changement climatique, ce qui a conduit le négociateur en chef bolivien, Diego Pacheco, à le qualifier d'« offense » aux exigences du Sud global. La coalition G77+Chine a souligné la nécessité de mobiliser 1,3 trillion de dollars d’ici 2030, provenant à la fois des secteurs public et privé, mais note qu’aucun montant officiel n’a été confirmé.

Alors que les discussions se poursuivent, la clarté sur les sources de financement reste primordiale. Les pays en développement souhaitent savoir si l’aide financière proviendra de subventions ou de prêts, une préoccupation compte tenu du fardeau de la dette existante, aggravé par des prêts supplémentaires. Les résultats de la COP29 façonneront les politiques climatiques internationales et les stratégies de financement essentielles pour répondre aux crises environnementales actuelles et aux objectifs de développement durable à venir. Les enjeux sont considérables alors que les nations évoluent dans des environnements économiques complexes tout en s’efforçant de mener des actions significatives en faveur du climat.

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