Les nouveaux dirigeants du Sri Lanka prêts à remporter la victoire parlementaire
Le paysage politique du Sri Lanka est sur le point de changer, les résultats préliminaires des élections législatives anticipées indiquant un succès significatif pour le président nouvellement élu Anura Kumara Dissanayake et sa coalition du Pouvoir national du peuple (NPP). Avec 97 sièges assurés et plus de 60 % des voix, la coalition de Dissanayake s’efforce d’obtenir une majorité au parlement de 225 membres pour mener à bien son programme ambitieux visant à lutter contre la corruption et à rétablir la stabilité après une grave crise économique.
Principaux enjeux qui influencent le sentiment des électeurs
Les élections ont été dominées par les inquiétudes concernant le coût de la vie, qui a profondément affecté de nombreux citoyens. Les analystes prédisent que même si le NPP a de bonnes chances de réussir, l’accent sera mis sur sa capacité à obtenir la majorité des deux tiers nécessaire à la mise en œuvre de réformes globales.
Dissanayake a souligné l’importance de ces élections, affirmant qu’elles représentent un tournant pour l’avenir du Sri Lanka. Sa coalition, issue d’un parti qui ne détenait auparavant que trois sièges au parlement, se trouve face à une occasion unique de remodeler la gouvernance.
Il est significatif de constater que près des deux tiers des anciens parlementaires ont choisi de ne pas se représenter, y compris des personnalités de l’ancienne famille régnante Rajapaksa. Sajith Premadasa, qui a perdu face à Dissanayake à la présidentielle, a pris la tête de l’alliance de l’opposition.
Un mandat de changement face aux défis économiques
Dissanayake a appelé à la tenue d’élections anticipées peu après son entrée en fonction, arguant que la continuité avec un parlement obsolète entraverait les progrès conformes à l’opinion publique. La structure parlementaire permet d’élire directement 196 députés, tandis que les autres seront nommés en fonction des résultats des partis dans un système de représentation proportionnelle.
Le contexte de cette élection est marqué par une forte inflation et des pénuries de biens essentiels, qui ont déclenché une crise politique en 2022 conduisant à l’éviction du président Gotabaya Rajapaksa. Son successeur, Ranil Wickremesinghe, a négocié un plan de sauvetage de 3 milliards de dollars avec le Fonds monétaire international ; cependant, de nombreux citoyens continuent de connaître des difficultés économiques.
Alors que 25,9 % des Sri Lankais vivent désormais sous le seuil de pauvreté et que la Banque mondiale prévoit une croissance économique de seulement 2,2 % en 2024, la pression s’accentue sur tout nouveau gouvernement pour qu’il fournisse des résultats tangibles.
Alors que l’alliance de Dissanayake se prépare à relever ces défis, il est clair que sa capacité à gouverner efficacement dépendra de sa réactivité face aux problèmes économiques urgents et aux attentes du public. La période à venir sera cruciale alors qu’elle s’engage dans sa mission de revitalisation de l’économie et du cadre de gouvernance du Sri Lanka dans un contexte d’incertitude permanente.