Tensions à la COP29 : le président azerbaïdjanais défend les énergies fossiles
Alors que se déroule la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan, un conflit important se dessine entre la défense des énergies fossiles et les appels à une énergie propre. Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a décrit le pétrole et le gaz comme un « don de Dieu », défendant les vastes réserves d’énergies fossiles du pays dans un contexte de critiques sur son bilan environnemental. Il a rejeté les accusations de « fake news occidentales » concernant les émissions de l’Azerbaïdjan, soulignant que les nations ne devraient pas être pénalisées pour posséder des ressources naturelles.
Aliyev a souligné que l’Azerbaïdjan ne contribue que 0,1% aux émissions mondiales de gaz, affirmant que les pays ne devraient pas être blâmés pour avoir utilisé leurs ressources pour répondre aux demandes du marché.
Les dirigeants mondiaux s’expriment sur les combustibles fossiles
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exprimé sa ferme opposition à la dépendance continue aux combustibles fossiles, la qualifiant d'« absurde ». Il a affirmé que la « révolution des énergies propres »* était inévitable et a exhorté les gouvernements à l’adopter. Guterres a souligné l’urgence d’agir pour le climat, affirmant que le temps presse pour limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 degré Celsius.
“Le bruit que vous entendez est celui d’une horloge qui tourne”, a averti M. Guterres, faisant référence aux menaces imminentes posées par le changement climatique. Il a décrit 2024 comme une potentielle “masterclass en matière de destruction climatique”, exacerbée par l’activité humaine.
Le contexte de la COP29 a suscité des interrogations en raison de l’histoire du pays hôte en matière de production de pétrole et de gaz. Des inquiétudes ont été exprimées quant à la possibilité que les responsables azerbaïdjanais utilisent la conférence comme une plateforme pour attirer des investissements vers leur compagnie nationale de pétrole et de gaz.
La voie à suivre : financement et coopération mondiale
Alors que les pays en développement réclament un soutien financier conséquent, les discussions à la COP29 se concentrent de plus en plus sur la mobilisation des fonds nécessaires à la mise en œuvre des stratégies climatiques. Certains appellent les pays riches à contribuer collectivement à un fonds pouvant atteindre 1 000 milliards de dollars.
Roger Baro, ministre de l’Environnement du Burkina Faso, a souligné le besoin urgent d’une aide financière pour lutter contre les graves conséquences du changement climatique dans son pays, qui a été confronté à des phénomènes météorologiques extrêmes cette année.
« Il est essentiel de disposer de davantage d’argent », a déclaré Baro, soulignant que sans cela, les pays les plus pauvres ont du mal à faire face aux crises actuelles liées au changement climatique.
Malgré les inquiétudes suscitées par le leadership de l’Azerbaïdjan à la COP29, l’objectif sous-jacent reste le renforcement de la coopération mondiale pour soutenir les pays vulnérables dans leurs initiatives climatiques. La conférence se poursuivra jusqu’au 22 novembre, et les participants espèrent parvenir à des accords significatifs malgré les défis complexes à venir.