Un attentat meurtrier à la gare de Quetta fait des morts
Un attentat tragique à la gare de Quetta, dans la province pakistanaise du Baloutchistan, a fait au moins 24 morts et une cinquantaine de blessés. L’explosion s’est produite alors qu’un train s’apprêtait à partir pour Peshawar, mettant en évidence la violence qui sévit actuellement dans la région.
Contexte de l’attaque
Les autorités soupçonnent que l’explosion a été orchestrée par un kamikaze lié à l’Armée de libération du Baloutchistan, un groupe militant qui a intensifié ses attaques dans un contexte de revendications pour une plus grande autonomie et un contrôle accru des ressources locales. Un haut responsable de la police, Muhammad Baloch, a indiqué que la bombe contenait environ 6 à 8 kilos d’explosifs et qu’elle a touché à la fois des civils et des militaires.
Des témoins oculaires ont raconté le chaos qui a suivi l’explosion. Abdul Jabbar, un blessé, a raconté comment il était entré dans la gare au moment de l’explosion, décrivant cette scène d’horreur rappelant le « jour du jugement dernier ». Un autre témoin, Muhammad Sohail, a noté la désolation qui régnait autour de lui, tandis que les gens étaient étendus par terre, implorant de l’aide.
Le commissaire de la ville a confirmé que parmi les personnes tuées figuraient des civils et des militaires, soulignant le caractère aveugle de telles attaques.
Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont capturé à la fois le moment de l’explosion et ses conséquences, montrant des débris éparpillés sur le quai de la gare et une foule en détresse.
Implications plus larges
La province du Baloutchistan est la plus vaste et la moins développée du Pakistan. Elle est riche en ressources naturelles mais elle est en proie à l’exploitation et à l’abandon. Cette lutte permanente pour l’autonomie a alimenté les mouvements d’insurrection au Pakistan et en Iran. La dynamique complexe de la région est encore compliquée par ses frontières avec l’Afghanistan contrôlé par les talibans et sa proximité avec l’Iran.
En réponse à cette dernière attaque, les dirigeants locaux ont condamné la violence. Le Premier ministre du Baloutchistan l’a qualifié d’acte « déplorable », promettant que les autorités poursuivraient les responsables « jusqu’à leur terme logique ». De même, le président de l’Assemblée nationale pakistanaise a qualifié les auteurs de l’attentat d'« ennemis de l’humanité ».
Alors que la violence continue de s’intensifier au Baloutchistan, dans un contexte de revendications d’indépendance, les habitants restent prisonniers d’un cycle de conflits alimenté par l’exploitation des ressources et le manque de développement. Cet incident tragique rappelle de manière brutale la nécessité urgente de poursuivre les efforts de paix dans une région qui aspire à la stabilité et à la justice.