Contestation de la politique de crédit universel pour deux enfants
Bataille juridique autour des allocations familiales
Deux mères ont porté plainte contre le gouvernement au sujet de la politique de l’allocation universelle pour deux enfants. Cette politique impose un plafond pour deux enfants, qui empêche les parents de bénéficier de l’allocation universelle ou des crédits d’impôt pour enfants pour tout enfant supplémentaire au-delà du deuxième.
Les femmes, qui souhaitent garder l’anonymat, ont connu une conception non consensuelle pendant leur adolescence. Elles ont ensuite eu d’autres enfants issus de relations consensuelles à l’âge adulte. Une exception spécifique connue sous le nom d’« exception de conception non consensuelle », souvent appelée « clause de viol », permet d’accorder une aide financière supplémentaire aux mères ayant deux enfants conçus à la suite d’un viol.
Problèmes liés aux exemptions actuelles
Ces femmes affirment toutefois que cette exemption ne s’applique pas à leur situation. Leurs deux premiers enfants, conçus à la suite d’un viol, sont nés avant qu’elles n’aient eu d’autres enfants issus de relations consensuelles. Le Child Poverty Action Group (CPAG) leur fournit un soutien juridique et qualifie la politique actuelle de « discriminatoire et irrationnelle ».
Claire Hall, responsable du contentieux stratégique chez CPAG, a déclaré :
« Ils devraient pouvoir bénéficier d’une exemption pour les enfants conçus sans consentement, quel que soit le moment de leur naissance. »
L’une des mères, connue sous le nom de LMN, a intenté une action en justice devant la Haute Cour contre le ministère du Travail et des Retraites (DWP) et a finalement reçu des prestations pour son troisième enfant après une lutte prolongée. CPAG a souligné que :
« Elle a vécu des années sans ce soutien, qui s’élevait à des milliers de livres et qui ne sera pas rétroactif. »
La deuxième mère, appelée EFG, s’exprimait par CPAG :
« Si j’avais été violée après la naissance de mes deux premiers enfants, les exceptions seraient appliquées. »
Selon le CPAG, les deux femmes ont perdu une aide financière importante en raison de ces politiques.
Réponse du gouvernement et procédures futures
Un porte-parole du DWP a déclaré :
« Nous ne pouvons pas commenter les affaires judiciaires en cours. »
La contestation devant la Haute Cour devrait avoir lieu l’année prochaine. La limite controversée de deux enfants a été mise en œuvre en avril 2017 et a fait face à l’opposition de divers défenseurs de la lutte contre la pauvreté. À l’époque, une porte-parole du DWP avait affirmé :
« Nous avons toujours clairement indiqué que ces mesures seraient mises en œuvre de la manière la plus efficace et la plus compatissante possible, avec les exceptions et les garanties appropriées en place. »
Elle n’a toutefois pas pu préciser comment seraient vérifiées les déclarations de personnes n’ayant jamais demandé de soutien ni révélé d’expériences de viol.