Selon le prévisionniste économique officiel du gouvernement, l’économie britannique devrait croître à un rythme légèrement supérieur aux prévisions précédentes pour l’année en cours et l’année suivante. Lors de l’annonce du budget, la chancelière Rachel Reeves a déclaré que l’Office for Budget Responsibility (OBR) estime désormais une croissance de 1,1 % pour cette année, soit une augmentation par rapport à sa prévision précédente de 0,8 %. En outre, l’OBR a révisé à la hausse sa prévision de croissance pour 2025 à 2 %, contre 1,9 % en mars.
Toutefois, les prévisions de croissance pour 2026 et la dernière partie de la législature devraient être légèrement inférieures aux projections précédentes faites en mars. Le chancelier a souligné que ce budget signifie un abandon de la réflexion à court terme, l’OBR s’engageant à fournir des prévisions de croissance sur dix ans parallèlement à son analyse budgétaire. Reeves a déclaré que chaque futur budget viserait à stimuler la croissance économique.
Malgré ces mises à jour optimistes, l’OBR a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2027 et 2028 à 1,5 %, contre 1,8 % et 1,7 % précédemment. L’inflation devrait également rester légèrement supérieure au taux cible de 2 % fixé par la Banque d’Angleterre jusqu’en 2029 au moins. Étant donné la difficulté inhérente à l’établissement de prévisions économiques à long terme, les révisions sont courantes à mesure que de nouvelles données sont disponibles.
La croissance initiale plus forte attendue au début de cette législature, suivie d’un ralentissement par la suite, laisse penser que les performances économiques globales d’ici la fin de cette législature ne différeront pas sensiblement des prévisions précédentes. Au total, une augmentation de près de 8,2 % est attendue d’ici 2028, contre près de 8,5 % prévus en mars.
Paul Johnson, directeur de l’Institute for Fiscal Studies, a qualifié ces projections de croissance de plutôt décevantes. Le taux de croissance économique influence directement la capacité du gouvernement à mettre en œuvre des politiques tout au long de cette législature. Une croissance plus forte conduit généralement à une augmentation des recettes fiscales, ce qui permet d’augmenter les dépenses dans les services publics et de réduire les impôts, tandis qu’une croissance plus faible nécessite des coupes budgétaires.
Si la chancelière Reeves a exclu un retour aux mesures d’austérité, elle a reconnu que des décisions difficiles devaient encore être prises. Elle s’est toutefois dite confiante dans le fait que les propositions du Parti travailliste renforceraient la capacité d’offre de l’économie et son potentiel de croissance.
En ce qui concerne les plans de politique budgétaire basés sur les projections de l’OBR, il est important de noter que les prévisions économiques peuvent être influencées par divers facteurs tels que les tensions géopolitiques et les fluctuations des marchés mondiaux. Pour stimuler l’investissement au Royaume-Uni, Reeves a annoncé des plans pour un Fonds national de richesse visant à catalyser 70 milliards de livres sterling d’investissements et à réformer les réglementations d’urbanisme.
Le parti travailliste a indiqué que les services publics nécessitaient 40 milliards de livres supplémentaires en termes de fiscalité et de dépenses. En réponse, le salaire minimum national sera augmenté de 0,77 £ par heure pour les salariés de plus de 21 ans, ainsi que des ajustements plus importants que prévu des taux du salaire minimum national et du salaire minimum national annoncés par les ministres.